La mijoteuse, l’alliée numéro un de la conciliation travail-famille

Lorsque mon deuxième congé de maternité a été terminé, que mes deux enfants allaient à la garderie et que je suis retournée sur le marché du travail, j’ai compris qu’il fallait opérer la semaine pour gérer la maisonnée. Ne pas manquer de lait, ni de papier de toilette. Faire le changement de pneus à temps – tout comme celui des bottes d’hiver. Penser à l’anniversaire de mamie, à la liste d’épicerie, au repassage, au ménage… et au souper du lendemain.

Ah ! La planification du souper, une sempiternelle préoccupation dont j’ai déjà parlé ici. Dans une étude réalisée en septembre 2011, le centre de référence en nutrition de l’Université de Montréal, Extenso, a révélé que 44 % des parents québécois ne savent pas à 17 h ce qu’ils vont manger au souper, et ce, au moins trois fois par semaine. Ne me dites pas que vous n’avez pas erré, vous aussi, dans les allées du supermarché en rentrant du boulot, le regard hagard, un marmot sous le bras, à vous demander : « Mais bordel, qu’est-ce qu’on va manger ce soir ? »

Stop ! Ça suffit ! J’ai trouvé LA solution. Le remède. La clé. L’allié numéro un de tous les parents qui rêvent de concilier travail-famille : la mijoteuse.

Bon, je sais, on la connaît déjà, celle-là. En 2007, Céline Dion vantait les mérites du crock-pot en entrevue. Ma mère utilisait régulièrement la sienne pour mitonner de bons petits plats l’hiver. Mais voilà. La mijoteuse s’est réinventée. Son utilisation est renouvelée.

De misérable objet poussiéreux relégué au fond de l’armoire, la mijoteuse vole la vedette. Elle est tendance. Même Ricardo, qui avoue l’avoir longtemps boudé, lui rend honneur dans son nouveau livre de recettes La mijoteuse, de la lasagne à la crème brûlée.

La nouveauté? La mijoteuse ne se contente plus de bouillis, de ragoût et autres braisés : elle peut tout faire... ou presque. Un exemple? J’ai concocté hier la lasagne tirée du nouveau Ricardo dans ma mijoteuse (qui date des années 1980). J’étais sceptique en étageant les garnitures et les pâtes non cuites. Mais ce fut un pur délice. Dans sa nouvelle vie, la mijoteuse crée des plats aussi savoureux qu’attrayants.

Débarrassée de ses vieux préjugés, la mijoteuse est adorée au point d’avoir sa place au centre de la table : lors d’un souper en gang, je sers les convives à même son récipient. Avant d’aller me coucher, elle reçoit (encore) toute mon attention alors que j’y dépose légumes racines, viandes, bouillon, épices et que j’envoie le tout au frigo. Demain, fidèle à ses habitudes, elle ne m’aura pas laissée tomber : en six ou huit heures, elle aura préparé pour ma famille et moi un autre succulent souper.

Merci, chère aide-cuisinière.

Bas de vignette : J’ai cuisiné à la mijoteuse la lasagne tirée du dernier bouquin de Ricardo : c’est pareil, non?