Cuisine d’automne / Boîte à lunch

Les lunchs de la rentrée ou l’angoisse d’une mère bien intentionnée

C’est la rentrée. Et je suis affolée. Ce n’est pas l’idée que mon « grand » de 4 ans fasse son entrée à la pré-maternelle qui m’inquiète. Ce n’est pas que l’école soit un établissement bilingue et que Fiston ne parle pas un mot d’anglais. Ce n’est pas non plus que mon fils change de milieu, d’amis, d’éducatrice.

Non, tout ça ira. Fiston va bien gérer ces changements. C’est plutôt l’idée de devoir préparer un lunch tous les matins qui me fait peur. Tous. Les. Matins. Si je calcule bien, en fait, cela me fera 1760 boîtes à lunch à remplir – pour les années passées au primaire seulement.

Ouch.

Comment rester créative? Comment proposer, jour après jour, des aliments nutritifs, intéressants et surtout, appétissants? J’imagine les pires scénarios : Fiston ouvre sa boîte à lunch et se tourne vers les copains en riant. « Pouah, regardez ce que ma mère a cuisiné ! Dégueu ! » Ou qu’il se lance dans des échanges d’aliments du genre « mes bâtonnets de céleri contre tes craquelins » ou « mon yogourt contre ton biscuit ».

Comprenez-moi bien : ce ne serait pas une catastrophe. Mais j’aimerais tant faire plaisir à mon garçon, tout en étant satisfaite du contenu proposé. J’aimerais qu’il entre à la maison en déclarant : « C’était tellement bon, maman! J’ai tout, tout mangé! »

Déballer  une boîte à lunch vide, tous les soirs, sera mon nouvel objectif.

Est-ce parce que je ne serai pas à ses côtés que je tiens tant à proposer à mon enfant des menus variés et alléchants? C’est vrai, quand on y pense : en mettant le pied à l’école, notre enfant, tout à coup, mange seul. Pour la première fois. Bien sûr, les profs ou les surveillants sont là. Et les camarades aussi. Mais voilà : notre enfant est subitement lui-même responsable de son alimentation. C’est une pensée réjouissante.

Et terrifiante aussi, non?

J’ai déjà commencé à penser à des stratégies pour éviter le traditionnel combo sandwich-crudités. Des salades de pâtes. Des pains variés avec des charcuteries. Du hummus, des trempettes au tofu, des quiches, des pizzas santé, des soupes maison. Des restes du souper de la veille.  Et parfois, un repas acheté sur place. Mais alors, fera-t-il les bons choix?

Oh la la. Ça, c’est une autre histoire…

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11 commentaires

  1. Evelyn
    26 Août 2011

    Je ne voudrais pas ajouter à ton appréhension, mais tu pourrais effectivement créer des traumatismes à tes enfants si tu ne fais pas attention!

    Ça fait maintenant près de 20 ans que je n’ai pas touché un sandwich au jambon cuit… J’ai consommé ma ration de toute une vie avant d’avoir 10 ans!

  2. Karine
    30 Août 2011

    Je suis d’accord avec toi Evelyn! Je n’ai plus mangé de sandwich au jambon cuit depuis la fin de mon primaire! Je déteste faire les lunchs, chaque fois que j’en fais je me dit: il faut que ça soit spéciale, pain, viande, etc!

  3. Diane
    30 Août 2011

    Moi je fais encore des lunch et je trouve toujours quelques choses d’intéressants. Et comme nous avions un service de traiteur à l’école je permettais au moins 3 dîners du traiteur. souvent les enfants me disaient tes repas son meilleur. Souvent j’en cuisinnais plus au souper et il avait leur dîner du lendemain. Je crois que le plus important c’est que chaque maman ou papa mettre de l’amour dans la boîte à lunch et d’être debout pour leur souhaiter une bonne et belle journée.

    Bonne rentrée à tous

    • Evelyn
      1 Sep 2011

      Bien sûr que la cuisine de maman est meilleure! Aucune comparaison possible! (Mais c’est tout de même intéressant de pouvoir confier quelques repas à un service de traiteur…)

  4. Martine2509
    31 Août 2011

    Mon Dieu que ça l’air compliqué! S’il n’aime pas ce que tu lui fais, qu’il le fasse lui-même son lunch ! Puis s’il ne mange pas, échange sa bouffe ou la jette, c’est son problème, pas le tiens! Veux-tu y mâcher sa bouffe à sa place aussi tant qu’à y être ? Un moment donnée, tu ne peux pas vivre sa vie à sa place !

    Qu’il te rapporte une boîte à lunch vide est ton objectif… Bravo! Sache qu’il peut tout simplement foutre son contenu dans la poubelle et te faire croire que c’était effectivement délicieux et qu’il a tout tout mangé! 😉

    Tu lui offre l’occasion de bien manger, c’Est excellent, le reste lui appartient. Tu ne peut pas tout contrôler dans sa vie. Laisse-le faire des erreurs et se planter.

    Anyway, malheureusement, l’humain apprend toujours plus vite dans la douleur et certaines souffrances.

    • Caratas
      1 Sep 2011

      Martine capote un peu fort !!

      On souhaite seulement que nos enfants fassent les bons choix. Il suffit seulement de leurs fournir les bons outils et leurs transmettre de bonnes valeurs. J’ai confiance en mes enfants !

  5. VIVIANNE
    31 Août 2011

    D’accord avec vous toutes. Moi je viens qu’à manquer d’imagination un moment donné car ma fille de 12 ans, elle qui aimait tout avant même froid, n’aime plus rien maintenant. C’est bien beau les restants des souper mais les jeunes aujourd’hui parle et oublie de manger parfois. Une bonne chose je lui ai apris à être honnête et de ramener ce qu’elle n’a pas manger. En fin d’année dernière, je lui ai fait des sandwich au jambon (du vrai) pendant plusieurs semaines jusqu’à ce qu’elle me dise qu’elle était tanné, ça m’a fait du bien.

  6. Julie
    1 Sep 2011

    Et bien moi, Maude, je te comprends parfaitement. Et je peux te dire que c’est encore plus difficile quand tu as plusieurs enfants, car chacun a des goûts différents. Mon fils, par exemple, n’aime pas les condiments, mais ne veut aucun lunch à chauffer au micro-ondes, car il y a trop de monde, trop long faire la file… Ma fille, au contraire, mange de tout. Non, on ne peut pas vivre leur vie à leur place, mais leur offrir la santé dans leur assiette et un rayon de soleil dans leur journée est un bel objectif quand on est une maman qui se soucie du bien-être de ses enfants.

  7. Majorie
    1 Sep 2011

    Dès la maternelle, je fesais mes lunch.
    Déjà que mes parents étaient granos (il y a 25 ans) je voulais donc choisir ce que j’allais manger devant mes amies.
    Je devais donc avoir un item de chaque groupe alimentaire minimum. J’ai apris à faire mes salades de pâtes, de légumineuses, à faire cuire du poulet,… à cuisiner très jeune quoi, un avantage pour moi que mes amis n’ont eu qu’à l’adolescence.
    Mon fils à 2½ans et il adore m’aider à cuisiner et surtout goûter. J’imagine qu’à sa rentrée scolaire je l’aiderais un peu, mais qu’il choisira lui même ce qu’il aura envi de manger tant que ça respecte le minimum. Et, faire le lunch le soir est VRAIMENT l’idéal. Pas de course le matin.

  8. Stéphanie
    8 Nov 2011

    J’étais comme toi Maude. Quand fiston a débuté la maternelle, mon frigo et mes armoires étaient remplis d’aliments sains et variés spécialement pour les lunchs. Fils de nutritionniste, il aurait des lunchs parfaits, toujours. Il avait toujours mangé de tout, ça s’annonçait un exercice agréable….et ma réputation était aussi en jeu!

    Or la réalité fut bien différente!! Fiston avait de la difficulté à s’adapter à son nouvel environnement. Chaque jour, il rentrait à la maison en me disant « Maman, je veux avoir une sandwich au jambon avec de la moutarde et du pain mince! ». Après quelques jours, j’ai compris que ce menu était pour lui source de réconfort et de sécurité. Manger, c’est un acte très émotif.

    Il a traversé sa maternelle avec « une sandwich au jambon avec de la moutarde et du pain mince » à tous les jours….au diable la réputation! Il me restait les déjeuners et les soupers pour calmer ma culpabilité nutritive.

    Il fait maintenant sa 6e année; je ferai son 1000e lunch cette année! Et je peux m’amuser avec la variété! Depuis sa 1ere année, il ne veut plus de sandwich au jambon avec de la moutarde et du pain mince!!

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