Manger en famille / Les enfants!

Faire plaisir aux enfants à table

« Le saumon, le brocoli, le macaroni au fromage, les bananes. » C’est ce que mes enfants m’ont répondu spontanément lorsque je leur ai demandé ce qu’ils aimaient manger. Et ce qu’ils n’aiment pas? « Les épinards, les pois chiches, le fromage fort (lire : du vieux cheddar), le riz qui ne goûte rien (lire : le riz au jasmin ou basmati). » Selon mes deux chenapans, pour qu’ils soient heureux à table, il suffirait que je ne leur cuisine que ce qu’ils aiment manger. Voilà. C’est d’une logique simplissime!

Au fond, ils ont peut-être raison. Cela signifierait pour moi la fin du casse-tête de la planification et de l’organisation des repas. Quelques minutes avant de passer à table, je pourrais attraper quelques trucs au frigo et au garde-manger. Ce serait réglé. Lundi soir, un repas composé de lait au chocolat et de popcorn. Le lendemain, du macaroni au fromage – et pourquoi pas la même chose les trois soirs suivants? La répétition ne semble pas effrayer mes fripons quand il est question de manger leurs aliments favoris. Je pourrais leur servir des pâtes sauce tomate 365 jours par année.

L’autre avantage considérable de leur théorie, c’est qu’ils finiraient leurs assiettes. Plus besoin de me demander s’ils ont assez mangé ou non. Plus besoin de répéter de « goûter, d’essayer au moins une fois ». Fini, les arguments à table. Les repas seraient comme un long fleuve tranquille… Je suis en faveur de la paix, alors pour quoi ne pas abdiquer?

Non, chers lecteurs, je ne céderai pas. Même si un souper composé uniquement de tartes, tel que proposé par Fiston (!), est une idée charmante, il n’est pas question de tomber dans la facilité en matière de bouffe. Je me souviens d’un professeur de marketing à l’université qui m’a déjà dit qu’il « ne fallait pas donner aux clients ce qu’ils voulaient, mais ce dont ils avaient besoin ». J’applique ce principe à mes enfants en matière de bouffe : j’essaie de les éduquer. Ça veut dire faire découvrir, expliquer, laisser goûter et apprécier. Ne pas insister quand ça ne marche pas. Ne pas se décourager. Essayer à nouveau. Encore et encore.

Ultimement, j’aimerais montrer à mes enfants qu’il vaut mieux aimer tel ou tel aliment et ensuite le réclamer au lieu de vouloir un aliment simplement parce qu’ils l’aiment. Cet automatisme m’horripile. La curiosité, ça se développe, ça s’apprend.

Évidemment, il y a des soirs où l'on décide, l’Homme et moi, que l'on fait plaisir aux enfants. On leur demande ce qu’ils veulent manger, ils répondent presque toujours « de la pizza livrée à la maison »! Alors, on en commande. On mange tous ensemble au salon, c’est la fête. Et c’est à ce moment que je réalise à quel point l’équilibre, c’est important. À table, en famille et dans la vie en général.

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3 commentaires

  1. Véronique
    26 Sep 2012

    Bonjour!

    J’adore votre article et je suis tout à fait d’accord avec vous. Quand je fais un repas donc je sais que fiston ne raffole pas, j’inclus toujours un légume d’accompagnement qu’il aime, ou quelque chose dont je sais que ça aider à faire passer le plat principal. Et le samedi soir, souvent on mange devant la télé, devant un bon repas de malbouffe!!!! 🙂

    Bonne journée et continuez vos super articles!!!!

    Véronique

  2. Alice Bournival
    15 Avr 2013

    Je trouve « super » de demander aux enfants ce qu’ils aiment comme repas . Souvent, on se casse la tête, nous, les mamans, pour varier les repas . Pourquoi ne pas les consulter, car ils nous donnent souvent de très bonnes idées de repas et des mets qu’on leur a servi parfois depuis un cerain temps .

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