Dans la famille, tout le monde a un avis. Sur tout. Si tu es allergique, c’est que tu fais trop de ceci, que tu ne manges pas de cela ou que le stress se manifeste. Bien sûr… Si les études scientifiques nous aident à mieux comprendre les allergies alimentaires, certains mythes circulent pourtant encore.
Méfiez-vous : «allergique un jour, allergique toujours»! Un mythe mégalo, mais archifaux. Tendez vos oreilles: certaines allergies apparaissent dans l’enfance et disparaissent par la suite. Pour le lait, 15 % des enfants allergiques le sont encore à huit ans. Pour les œufs, 50 % des cas sont résolus à l’âge cinq ans. Et, environ la moitié des personnes qui restent allergiques aux œufs et au lait les tolèrent dans les mélanges cuits.
«À chaque exposition, les réactions allergiques risquent d’être de plus en plus graves.» Un mythe qui revient comme un marronnier. Gardez-en tête que les symptômes sont imprévisibles et varient d’un épisode à l’autre et d’un individu à l’autre. Quant au niveau de la réaction, il dépend également de la dose ingérée et du produit lui-même. S’il semble que le risque de faire une réaction plus sévère (et d’avoir besoin d’un auto-injecteur d’adrénaline) augmente avec le nombre d’expositions et de réactions allergiques, cela a seulement été démontré pour les arachides et les noix.
Attention en cuisine
«Les ustensiles de cuisine peuvent provoquer une allergie». Ce n’est pas faux. L’ingestion d’un allergène peut en effet se produire par l’intermédiaire d’un ustensile de cuisine contaminé. Autant les laver après usage.
Bien, mais est-ce que la simple odeur de l’allergène peut provoquer une réaction anaphylactique? En fait, pas exactement. L’odeur de l’aliment provient de particules organiques volatiles et non de protéines, responsables des réactions allergiques. L’odeur seule peut entraîner de la panique ou de l’anxiété, mais pas de réaction allergique.
Attention tout de même: les protéines peuvent toutefois se retrouver en suspension dans l’air au moment de la cuisson et causer une réaction allergique. Les aliments les plus à risque lors des cuissons sont les poissons et les fruits de mer.
«Aliment cru ou cuit: aucune différence pour les allergies.» Pas si simple. Pour les arachides, le sésame et le poisson, le risque pour la personne allergique demeure le même. Dans le cas des œufs et du lait, de nombreux allergiques les tolèrent lorsqu’ils sont cuits dans des mélanges, simplement parce que ces allergènes sont thermosensibles. Un conseil: consultez votre allergologue pour déterminer si vous supportez réellement les formes cuites de ces allergènes.
Et que dire de ce mythe tenace: «en très petite quantité, un aliment auquel je suis allergique ne peut me nuire.» C’est faux. Tenez-le-vous pour dit! L’ingestion d’une trace de l’aliment peut avoir des conséquences graves. Si l’étiquette d’un produit contient la mention «traces de...» (noix, arachides, etc.), il est essentiel de ne pas en consommer. Certains articles scientifiques ont même montré que les expositions et réactions allergiques accidentelles répétées nuisent à la résolution de l’allergie. En règle générale, il est préférable d’éliminer de son alimentation les formes d’allergènes auxquelles on réagit.
Pour faire le point sur les autres mythes liés aux allergies alimentaires, branchez-vous à l’adresse suivante: www.protegez-vous.ca
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