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Intoxication alimentaire sous la loupe

Chaque année, de 2500 à 3500 cas d’intoxication alimentaire sont répertoriés au Québec. Selon le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec, la moitié des cas sont survenus après un repas au restaurant. Et, une fois sur trois, la consommation de viande ou de volaille était pointée du doigt. Rassurant, non?

Petit rappel: une intoxication alimentaire survient généralement après la consommation d’aliments ou d’eau contenant des agents infectieux. Nommez-les: bactéries, virus, parasites, etc.

Elle peut aussi survenir après l’ingestion d’aliments renfermant des toxines naturelles comme l’aflatoxine dans les arachides ou la ciguatoxine dans certains poissons, ou encore par le biais d’aliments contaminés par des métaux lourds (mercure, cadmium, etc.).

Aïe, peut-on vraiment se fier au contenu de son assiette?

Risques en vue

Au palmarès 2010-2011, les bien nommées Salmonella et Campylobacter, deux bactéries pathogènes, ont causé le plus d’intoxications alimentaires au Québec. Souvent bénignes, parfois plus sérieuses, rarement fatales

Selon l’Organisation mondiale de la Santé, il y a d’ailleurs une multiplication des cas dans les pays industrialisés ces dernières années.

Pourquoi? Plusieurs causes se disputent la vedette. Inévitablement, on y retrouve l’industrialisation de la production alimentaire, une mobilité accrue des populations qui favorise le dispersement de bactéries ou encore une inobservance des méthodes de conservation et de préparation des aliments.

Mais plus encore, d’autres facteurs de risque pèsent lourd dans la balance: l’augmentation de la consommation de viande, denrée alimentaire la plus vulnérable à la contamination bactérienne après l’eau, ou bien l’augmentation du nombre de repas pris à l’extérieur de la maison. Sans compter les mutations des microorganismes, qui génèrent de nouvelles souches plus virulentes et plus résistantes aux antibiotiques.

Pas tous égaux

Mais attention, si la gravité d’une intoxication alimentaire dépend de ce qui la déclenche, elle dépend aussi des capacités de défense de notre organisme. Et à ce jeu-là, nous ne sommes pas tous égaux. Certains groupes sont plus vulnérables: les femmes enceintes, les enfants, les aînés et les gens souffrant d’un problème de santé chronique.

Ainsi les femmes enceintes devraient éviter entre autres de consommer des produits laitiers non pasteurisés, des charcuteries ou des saucisses, de la viande, du poisson ou des œufs crus.

Chez les enfants, le système immunitaire n’est pas pleinement développé. Jusqu’à sept ans, il est donc déconseillé de leur servir les aliments suivants: volaille, viande, poisson ou œufs crus, insuffisamment cuits ou mal réfrigérés; 
lait, produits laitiers ou jus de fruits non pasteurisés ou poissons et crustacés d’origine non commerciale.

Des consignes alimentaires qui s’appliquent aussi aux personnes âgées. Leur système immunitaire combat moins efficacement les infections bactériennes et virales. Tout comme celui des personnes immunodéprimées ou souffrant de maladies chroniques qui devraient se méfier des aliments non pasteurisés, crus ou insuffisamment cuits.

Pour manger en toute sécurité, branchez-vous à l’adresse suivante: www.protegez-vous.ca.

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