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Quand l’habit ne fait pas le moine!

Certains fruits et légumes sont choyés par Mère Nature. Ils sont beaux, colorés, uniques et attirent tous les regards. Je pense par exemple au fruit du dragon, à des fraises bien rouges et fraîchement cueillies, à du chou kale vendu en bouquet. Malheureusement, certains fruits et légumes se font plus timides, moins attirants et passent souvent inaperçus au supermarché. C’est notamment le cas du topinambour. Voilà donc pourquoi j’ai choisi de vous en parler, car derrière son allure quelque peu bizarroïde, se cache une source de plaisir!

Un « vieux » légume

Le topinambour n’est pas un « nouveau » légume. Il est originaire de l’Amérique du Nord et fut cultivé par ses habitants bien avant l’arrivée des Européens. Il fut ensuite introduit en France par Samuel de Champlain au XVIIe siècle. À cette époque, on le surnomma « l’artichaut du Canada ». Aujourd’hui, cet intrigant légume porte plusieurs noms tels qu’artichaut de Jérusalem, truffe du Canada et poire de terre.

Le topinambour est en réalité le tubercule d’une espèce de tournesol, appelé girasol en espagnol, et qui signifie tourné vers le soleil. Il s’agit d’un ancien légume, qui a connu ses heures de gloire avant la pomme de terre. Malheureusement, comme il était l’un des rares légumes disponibles durant la Seconde Guerre mondiale, les gens s’en sont vite lassés. Mais bonne nouvelle : le topinambour contre-attaque et se fait de plus en plus présent dans nos assiettes. Même les grandes toques le cuisinent élégamment!

Un look particulier

Physiquement, le topinambour ressemble à une pomme de terre déformée ou encore, à une racine de gingembre. On pourrait même aller jusqu’à dire qu’il ressemble à une grenade. Bref, en matière de physique, on a déjà vu mieux! Mais plus on apprend à connaître le topinambour, plus on le trouve intrigant, voire même mignon. Sa forme est irrégulière et recouverte d’une mince pelure beige comestible. Le topinambour est un peu plus gros que les pommes de terre grelots et cache une chair de couleur crème. Sa texture et sa saveur rappellent les châtaignes d’eau. Théoriquement, le topinambour est disponible tout au long de l’année dans les supermarchés, mais c’est en hiver qu’il est le plus accessible.

On le mange comment?

Le topinambour se mange cru ou cuit, avec ou sans pelure. Une fois bien lavé, on peut le cuire au four, dans l’eau ou à la vapeur. Coupé en petits dés, le topinambour peut être directement sauté à la poêle. Ses utilisations culinaires sont aussi nombreuses et versatiles que celles de la pomme de terre. On peut faire des purées, des gratins, l’intégrer dans les ragoûts, les soupes, les salades, les fricassées, etc. Si vous n’avez jamais mangé de topinambour, je vous suggère de le couper grossièrement, puis de le faire bouillir 2-3 minutes. Une fois bien égoutté, faites-le revenir quelques minutes, avec une échalote française émincée, dans un mélange de beurre et d’huile. Il ne reste plus qu’à ajouter un tour de poivrière et de salière…et un peu de noix de muscade fraîchement râpées! Comme la saveur du topinambour est légère et rafraîchissante, il se marie autant avec la viande rouge, la volaille et le poisson.

La leçon du mois : l’habit de fait pas le moine… même au royaume des fruits et légumes. Bonne découverte!

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