Conseils et outils / Être écolo en cuisine

Le mythe des emballages écolos

Mon emballage est recyclable, donc il est écologique! Hum!... vraiment?

Et s’il a pris deux fois plus d’énergie à produire qu’un autre type d’emballage, est-il toujours aussi écolo? Et si la matière première provient d’un pays lointain alors qu’un autre emballage, même difficilement recyclable, utilise des matériaux fabriqués plus près de nous qui créent des emplois ici?

Par exemple, comment choisir entre une barquette fabriquée à l’autre bout du pays avec des résidus de fibres de palmier (une ressource renouvelable et compostable) et une barquette de styromousse fabriquée ici au Québec, dont la matière première provient de la Nouvelle-Angleterre?

C’est face à ce dilemme que nous sommes confrontés en épicerie, lorsque vient le temps de choisir un emballage… Heureusement, grâce à des organismes comme le CIRAIG, le concept d’analyse du cycle de vie prend de l’ampleur et nous aidera éventuellement à faire des choix plus éclairés.

« C’est pas une raison pour rien faire », me direz-vous. Effectivement. C’est pourquoi nous avons mis sur pied un comité interne qui travaille là-dessus, qui évalue diverses options et qui procède à des tests en magasin.

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11 commentaires

  1. Gabrielle
    13 Oct 2010

    Bonjour Geneviève,
    Avoir à choisir, suis-je plus écologique de demander un sac en plastique ou en papier?
    Évidemment, mon sac réutilisable reste mon choix numéro 1!
    Un gros merci pour l’info…

  2. Geneviève
    14 Oct 2010

    Bonne question! En fait, d’après l’Avis sur les sacs d’emplettes de RECYC-QUÉBEC publié en novembre 2007, après la réduction à la source et l’usage du sac réutilisable, globalement, le sac de plastique conventionnel l’emporte sur le sac dégradable et le sac de papier, en autant qu’il soit réemployé ou recyclé.

    Avis de RECYC-QUÉBEC: http://www.recyc-quebec.gouv.qc.ca/Upload/Publications/MICI/Avis-SacsEmplettes-RQ-2007.pdf

  3. François
    21 Oct 2010

    Fort intéressant et concis, ton article, Geneviève!

    Les choix que l’on doit faire en épicerie dépassent souvent ceux que l’on peut faire, sur-le-champ. Outre la provenance du fruit et du légume (parce que c’est peut-être dans ce département que les choix nous sont le plus légués), son mode de culture, les procédés de nettoyage et de conservation et l’emballage peuvent devenir un sérieux casse-tête auquel il serait tellement facile (et triste) de répondre : « à la fin, c’est du pareil au même… ».

    Parfois mon côté cartésien se prend à songer à un affichage clair sur l’empreinte environnementale du produit (et potentiellement sur la distributrice à sacs pour les légumes). Évidemment, dans un contexte d’achat en gros de distributeurs multiples, c’est peut-être complexe et le coût du casse-tête serait probablement visible aux yeux du consommateur.

    D’un autre côté, peut-être pas…Le consommateur écolo moyen paie déjà une surenchère les yeux fermés pour du bio, de l’organique, de la culture éthique parfois même pour du local. Possiblement que ce choix basé sur un étiquetage aux appellations plus ou moins contrôlées et parfois même détournées serait différent, voire moins couteux si le consommateur se rendait compte que la marque inconnue-avec-étiquetage-générique vient d’un rayon de 50km, ne passe pas par des entrepôts en beauce avant de revenir à Mtl, utilise des emballages corrects, sans plus, fabriqués ici ou pas loin et, surtout, coûte le prix d’une marque inconnue-avec-étiquettage-générique…

    Mais peut on résumer tout le processus du champs à l’étalage en un graphique simple, un code, un chiffre facile à lire, uniformisé sur l’ensemble des produits (et peut-être même hors du magasin d’alimentation que, pour la cause, nous appellerons IGA)?

    J’oserais l’espérer. Après tout, on résume fort bien l’apport nutritionnel en un tableau…

  4. Hélène
    17 Avr 2013

    Je ne suis pas trop du genre à écrire des commentaires, mais des fois, je fais des exceptions. De notre côté, à la maison, nous faisons des efforts et des choix pour notre environnement, donc nous recyclons dans le bac, nous allons porter nos objets à l’écocentre plusieurs fois dans l’été, etc. Ça fait aussi du bien de voir que des ENTREPRISES comme IGA prennent la peine d’y penser. Je tiens simplement à vous dire merci et continuer, je fais partie des gens qui, parce que des fois je suis aux dépourvues, j’utilise vos sacs de plastique, qui les rapporte dans les barils à cet effet dans certains de vos magasins. Donc, lorsque vous enclenchez un processus et une nouvelle façon de fonctionner, la clientèle suit !

  5. Louise
    17 Avr 2013

    J’ai déjà posé la question pourquoi IGA plus que tous les autres commerces emploie autant de barquettes en styromousse. Vous enveloppez dans du styromousse des produits qui sont déjà emballés c’est pas peu dire. La réponse, c’est que c’était une exigence gouvernementale. Nous savons déjà qu’au gouvernement, ce que fait la main droite est ignoré par la main gauche mais j’ai posé cette question il y a plusieurs années et je n’ai toujours pas noté de différence. Peut-être que vous connaissez le moyen de faire communiquer ces pontes gouvernementaux en matière d’environnement ?

  6. Marie Thérèse
    17 Avr 2013

    Je ne comprend pas pourquoi on sur emballe les produits d’épicerie.

    Mes fêves je suis capable de les mettres dans un sac bio dégradablede de même que mes cerise etc.

    Le raisin pré-emballé , des formats beaucoup trop lourd .
    La viande du boucher mis dans des asiettes avec une seviette sanitaire. Je me rappelle du boucher qui placait notre viande sur un papier ciré , puis dans un emballage de papier.
    Tout ces pré-emballage inutile qui nous cachent des produits plus ou moins frais.

    • marie-claude.jerome
      30 Avr 2013

      Les emballages sont bien souvent nécessaires, et ce, pour des raisons « pratico-pratiques ». Par exemple, les emballages sont nécessaires pour le transport et la conservation de certains aliments. Par ailleurs, nous avons un comité qui travaille précisément sur cet enjeu. Les membres de comité se rencontrent régulièrement afin de discuter de ce type de problématique et tentent de trouver des solutions pour améliorer nos pratiques. Ce même comité effectue également une veille par rapport aux alternatives qui apparaissent sur le marché et qui pourraient répondre aux différentes contraintes auxquelles nous faisons face.

  7. Claude Quenneville
    17 Avr 2013

    On parle des contenants recyclables ou non, biodégradables ou non; ce qu’on oublie, c’est l’autre coût. Celui du transport; importer des fruits du Mexique, du Chili ou autres pays du Sud, d’accord pour les fruits tropicaux, Mais importer des fraises, des bleuets ou des framboises que nous produisons localement nous coûte extrêment cher en gas à effets de serres en plus très souvent d’être la résultante de l’exploitation d’une main d’oeuvre locale sous payer. Ceci nous met aussi à la traîne des pétrolières qui en variant le prix du carburant, varie les frais de transport. Le bateau, le train consomme aussi du carburant, le train a beau être dit électgrique, la génératrice qui actionne les moteurs fonctionne au diésel.
    Nous avons donc là aussi un choix de société à faire continuer à poluuer l’atmosphère ou payer un peu plus pour des produits locaux.

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