Toute petite, je choisissais toujours les desserts chocolatés. Pouding au chocolat. Biscuits. Mousse. Gâteau. J’aimais même les jelly beans au chocolat. Je tartinais mes rôties de Nutella. Et l’une de mes gâteries préférées consistait à créer mon propre sundae à la maison : je faisais couler du chocolat chaud sur une boule de crème glacée à la vanille. Ah ! Le plaisir de casser le craquant à la cuillère…
Adolescente, j’ai repoussé mes envies de chocolat pour de mauvaises raisons. J’étais convaincue – à tort – que le chocolat donnait des boutons1. Et je ne voulais surtout pas prendre de poids alors que dans les faits, le chocolat, pris en quantité raisonnable, n’est pas très calorique2.
Cet éloignement fut momentané : le chocolat et moi, c’est pour la vie. Lorsque je suis débarquée à Montréal, j’ai commencé à cuisiner. Dans mon appartement minuscule, je me suis penchée sur des livres de recettes pour apprendre… à faire de bons biscuits au chocolat. Ma sœur aînée m’a alors refilé la recette (légendaire) des biscuits aux brisures de chocolat de la chaîne américaine Neiman Marcus. C’est encore celle-là que je fais.
Enceinte, on m’a recommandé de ralentir le chocolat. Mais j’en ai fait qu’à ma tête : sans m’empiffrer, je ne me suis pas privée. Heureusement, puisqu’il est démontré que le chocolat est bon pour la santé des femmes enceintes3.
Je suis maintenant maman. Comme vous, je cours du matin au soir entre le boulot, la garderie, l’école, les courses, la préparation des repas. Je nage en pleine conciliation – ou je m’y noie devrais-je plutôt dire ! Dans tout ce chaos, l’un de mes petits plaisirs coupables, ça reste encore et toujours… le chocolat.
Avec les enfants, une fondue avec des fruits frais. Au retour d’une grande marche dehors, un bol de chocolat chaud, surmonté d’une pincée de cannelle. Le soir, en pliant des vêtements devant la télé, un morceau de chocolat noir avec un thé Chaï. Au restaurant avec mon amoureux, une ganache accompagnée d’un verre de rouge qui a du mordant…
Quoi de mieux qu’un peu de chocolat pour combattre les blues de l’hiver? Oui, le chocolat est bon pour le moral, quoi qu’en disent les études4. En tout cas, il est évident qu’il est bon pour moi!
Joyeuse Saint-Valentin (et bon chocolat) à tous !
Références
1. En 2007, l’Association médicale américaine a réitéré que les habitudes alimentaires n’ont rien à voir avec l’apparition de l’acné. De plus, il a été démontré que les polyphénols contenus dans le chocolat diminuaient l’inflammation de la peau provoquée par les rayons du soleil.
2. Selon la revue internationale Journal of Food Sciences and Nutrition (1996), manger deux carrés de chocolat noir par jour (soit environ 20 gr à une teneur d’au moins 70 % de cacao) ne fait pas grossir. Aucune étude n’a démontré de lien entre la consommation de chocolat et l’embonpoint.
3. Une étude récente de la revue médicale Epidemiology a prouvé que la théobromine, présente dans le chocolat noir, est associée à un risque moindre de prééclampsie chez les femmes enceintes : manger quotidiennement du chocolat réduirait de 69% les risques.
4. Selon le magazine Protégez-Vous (février 2011), le chocolat contient des « glucides qui diminuent l’anxiété, du magnésium qui relaxe, des composés xanthiques qui donnent un coup de fouet et de la phényléthylamine qui serait antidépressive (…) », mais toutes ces molécules « sont présentes en trop faible quantité dans le chocolat pour avoir un quelconque effet psychotrope dans la vraie vie ». L’effet euphorisant (et qui rend accro) vient plutôt du simple plaisir des papilles...
Monique
Le chocolat noir m’a aidée toute ma vie. J’ai toujours aimé le chocolat dans toutes ses formes. Gateaux, biscuits, sauce sur crème glacée, tablettes de chocolat York (la seule de chocolat noir que je connaissais à l’époque.)
Plus tard, mère de plusieurs enfants, j’ai découvert qu’une seule tablette de chocolat noir me permettait de terminer ma journée. (à l’époque cela coûtait .10 cents). Beaucoup plus tard, un médecin m’a dit que c’était le meilleur énergétique qui soit; heureusement que votre foie était solide.
Bravo pour votre chronique.