Cuisine d’automne / Mijoteuse

Bouffe réconfortante, quand tu nous tiens…

Novembre grisaillant; il pleut, il vente, il fait tous les temps. La chaleur de l’été est bien loin derrière, et une avalanche de froideur s’apprête à déferler sur nos paysages québécois… pour plusieurs mois! Les journées raccourcissent; la nuit prend le dessus sur le jour. On n’a ni envie de sortir, ni de marcher au grand air. Le besoin viscéral de s’emmitoufler se faire sentir; on souhaite hiberner, manger, bouffer voire dévorer. Comme si à l’approche de l’hiver, la nourriture nous ramenait à notre instinct animal.

Une lasagne fromagée dégoulinante de saveurs, des biscuits au chocolat fondants sous la dent, des soupes bien fumantes… Ah la bouffe, quel réconfort! C’est de ce sentiment apaisant de bien-être qu’est né le comfort food (cuisine réconfort), un concept certes connu et acquis de notre subconscient…

Un plat cuisiné se veut « réconfortant » lorsqu’il évoque un sentiment de nostalgie à sa seule pensée, couplé d’un profond sentiment de satisfaction lorsqu’ingéré. Les experts soutiennent que cette notion de réconfort est intimement liée aux souvenirs du passé et à la culture de chaque peuple. Ainsi, un plat réconfortant en Thaïlande (ex. : pad thaï) ne s’apparente en rien à un plat typiquement américain (ex. : mac ’n’ cheese – macaroni au fromage). Au Québec, rien ne vaut les recettes d’antan, rappelant l’image de grand-maman aux fourneaux, qu’on essaie sans cesse d’imiter. Entre ragoûts, fèves au lard, plats à la mijoteuse ou en sauce, pouding chômeur et gratins, le cœur palpite et les papilles s’émoustillent.

C’est pourquoi, à l’automne venu,  lorsque certains d’entre nous subissent un trouble affectif saisonnier dû au manque de lumière, on se met inconsciemment à quérir le réconfort moral d’une bonne soupe chaude cuisinée par maman; où goût, chaleur et texture se mêlent au jeu pour créer un ultime sentiment de bonheur. On voit soudainement le monde sous un meilleur jour; notre réminiscence du temps passé (et de l’été) revit dans notre présent. L’âme et l’estomac apaisés, on se sent d’attaque, machinalement prêt à récidiver au prochain coup de barre. Car, les spécialistes et les études le confirment: la nourriture jouirait d’un réel pouvoir d’altération de l’humeur (en sécrétant notamment de l’endorphine, « l’hormone du bonheur »). Or, laissons l’expertise aux experts et laissons-nous tenter par la tentation.

Ne sombrez pas pour autant dans le vice  au nom de l’euphorie…

Et n’oubliez pas que l’exercice physique peut, lui aussi, contribuer à sécréter l’hormone du bonheur.  Ne laissez donc pas la grisaille automnale vous conduire sur la mauvaise voie!

Allez hop! Bougez, mangez et soyez bon... pour votre moral!

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2 commentaires

  1. Johanne Ç marin
    2 Nov 2016

    Peut on avoir la recette !!!!,

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