Elle boude. Elle croise les bras, tape du pied, fronce les sourcils et tout ce qui sort de sa bouche est un petit mot de trois lettres : « Non ». Princesse est devenue diablesse.
Pour dérider ma petite fille chérie, je sors alors mon arme de séduction massive : « Veux-tu faire des biscuits avec maman ? » Déjà, au mot « biscuit », les larmes cessent de couler, la moue disparaît. Elle relève la tête, comme pour me mettre au défi.
Je sors les ingrédients et les nomme à voix haute, un à un. Elle, assise en tailleur sur le comptoir de la cuisine, m’écoute, très intéressée. Des biscuits aux brisures de chocolat, un soir de semaine tout ce qu’il y a de plus ordinaire, et voilà ma Princesse sous le charme, oubliant tout à coup la crise de larmes de la minute précédente.
Un nuage de farine et de sucre sous le halo de la lumière suspendue au-dessus de nos têtes, Princesse dit que c’est « beaaaaaaau ». Elle ne peut s’empêcher de plonger son index dans le beurre fouetté, de croquer une brisure de chocolat égarée, de toucher à la cassonade. « Dooooooux », dit-elle en esquissant un sourire.
Ça y est, j’étale les petites boules de pâtes sur deux plaques huilées. Princesse est aux anges. Elle sait ce qui s’en vient. Elle sait qu’elle aura (enfin) le droit de bien « nettoyer » le bol qui a servi à préparer la pâte à biscuits. Avec une cuillère d’abord. Puis avec les doigts. Elle s’en met partout, du menton au front. Cette fois, c’est bien vrai, la colère est loin derrière : tout va bien dans le ciel de ses vingt mois.
Fiston débarque, attiré par l’odeur réconfortante des biscuits enfournés. Encore deux minutes. J’adore ce moment d’attente où je vois mes deux petits trépigner d’impatience, heureux d’avance. Princesse ne cesse de regarder par la petite fenêtre du four, comme si elle guettait l’arrivée d’un visiteur rare.
Ronds et chauds, les biscuits sont étalés sur une grille. « Il faut encore attendre ? », s’exaspère Fiston, dépassé par les aléas de l’art culinaire. Princesse s’époumone à souffler sur les biscuits.
Les verres de lait sont servis. C’est prêt ! Ah, tiens, voilà l’Homme qui arrive à son tour. Beau hasard.
Toute la famille est réunie, autour d’une montagne de biscuits moelleux et décadents. Princesse ne boude plus. Elle rigole en s’affairant à ramasser chaque miette qui lui échappe.
Les biscuits, c’est un classique, ça marche à tout coup. Les salades de fruits et les muffins connaissent aussi un franc succès chez moi. Et vous, qu’aimez-vous cuisiner avec vos enfants ?
Jacqueline Poirier
et là commence la compensation
et la solution aux frustrations et pour calmer les émotions…
L’expression populaire est bien là … » je mange mes émotions »
C’est bien cute comme ça , mais un comportement compulsif s’inscrit dans l’esprit de ces enfants, qui un jour seront adulte, et souhaitons qu’ils ne souffrent pas d’obésité ou d’autres comportements alimentaires. Désolé de ne pas approuver ces méthodes. Aidons nos nos enfants à créer un rapport sain avec la nourriture.
Ce serait bien d’en prendre conscience et le choix de la nourriture n’a aucune importance, saine , fast food, peu importe. C’est quelque chose que l’on met dans la bouche pour nous réconforter…surtout si on a appris à le faire comme votre article le propose.
Je vous suggère de le retirer et de trouver une autre excuse pour susciter le désire de l’enfant à cuisiner.Si vous avez besoin de suggestion, lancez l’idée, et vous aurez des réponses
Merci de votre compréhension!
Maude Goyer
Halte là ! Chers lecteurs et chères lectrices, j’aimerais souligner que j’encourage des rapports sains entre mes enfants et la nourriture.
Les biscuits étaient ici un prétexte pour que ma diablesse passe à autre chose : son mauvais comportement avait été « puni ». Je ne fais pas des biscuits uniquement au moment où mes enfants sont de mauvaise humeur !
Il était plutôt ici question de passer un moment ensemble, de s’amuser, de faire plaisir aux enfants et de cuisiner des biscuits… nutritifs et délicieux.
Parce que chez moi, un rapport « sain » à la bouffe, ça veut aussi dire se gâter une fois de temps en temps !
Maude Goyer
Esther
Oufff! C’est rassurant.
Cependant, je laisserais la diablesse mariner, même si son comportement a été puni. Elle n’est pas sotte et à la longue, elle acceptera une punition en sachant que quelques heures plus tard, elle aura sa «gâterie».
Pour ma part, je trouvais préférable d’offrir à mes enfants une session «cuisine avec maman» pour rien, comme ça, juste pour le plaisir. Aujourd’hui, je le fais avec mes petits enfants et à tout coup, c’est le bonheur assuré pour tout le monde.
Je comprends totalement le commentaire de Mme Poirier… tu as de la peine : mange; tu es en colère : mange; tu as eu un échec à un examen : mange; tu as raté une bonne occasion : mange. Tout ce qui entre fait ventre! Attention!
ET
Catherine Bourque
Lorsque j’ai lu cet article, je ne pensais pas au point soulevé plus haut par Mme Poirier. J’ai plutôt vu un moment réconfortant qui m’était raconté avec tendresse par une maman cuisinant pour sa marmaille et son homme afin de chasser la petite colère de sa petite… tout les moyens sont bons! Et chacun choisit celui qu’il veut bien!
Ayant moi-même souffert d’obésité et pour avoir mangé mes émotions, je comprends le parallèle qui peut être fait avec notre enfance mais je crois que de dire que Mme Goyer entretient un rapport malsain avec ses enfants et la nourriture est de porter rapidement un jugement sur une famille qui au fond nous est inconnue…
Je trouve que votre article était plaisant à lire et merci de nous avoir partager ce petit moment.
😀
Philippe
Il y a de ces personnes qui ne voit que le négatif partout… Dommage !
Belle petite capsule de vie d’une famille heureuse !
Merci !
Très amicalement.
Philippe
Stephie
Au départ, je dois avouer que je ressentais moi aussi un certain malaise sur la façon dont l’article a été amené, car la façon dont les faits étaient relatés laissaient penser qu’il s’agissait en fait d’une compensation à un comportement qui ne devrait pas l’être. Aussi, il faut être indulgent envers les gens qui peuvent avoir cette opinion, car si on prend tout cela au premier degré, je ne peux que les comprendre, il ne s’agit pas là de négativité, mais de la volonté de régler un problème plus que fréquent dans notre société : la compensation des émotions par de la nourriture.
Cependant, je suis tout à fait ravie de cette idée de cuisiner pour passer un beau moment en famille et changer les idées de nos petits boudeurs. Et au diable les fruits et légumes de temps en temps ! C’est en montrant à nos enfants qu’il n’y a aucun mal à manger des gâteries à l’occasion qu’ils n’adopteront pas de comportements négatifs face à la nourriture plus tard :). Bravo !
Mélanie
Je pense entièrement comme vous Stephie!
Louise
Bravo Maude pour ce moment de bonheur familial. Nul doute que ces beaux moments seront d’excellents souvenirs pour vos enfants! Et pour tous les pète-secs qui n’ont que de « gros conseils » à donner, eh bien! tant pis pour vous. Vous n’avez pas dû faire beaucoup de biscuits quand vous étiez jeunes. Nul besoin de répondre à mon commentaire, je ne vous lirai pas.
Evelyn
Je crois que l’essence du billet est de relater un moment de plaisir en famille… Ne soyez pas si sévère! 😉
Catherine Bourque
Re-coucou,
Je trouve que le commentaire de Stephie est posé tout en exposant son opinion. La manière de dire les choses, d’user de diplomatie nous permet de comprendre l’opinion des autres 🙂
Allez! Je vais lire le prochain billet…
abeille
Bonjour à tous
…Je pense comme la majorité des lectrices …..le rapport sain avec la nourriture c’est très important ,,,qu’on l’utilise pour compenser les peines colères et autres çà ce n’est pas sain !!!!!!
….
l »éducation des enfants de nos jours n’est pas de tout repos ,c’est sûr, toutefois ajouter la nourriture comme pansement à nos responsabilités c’est pas ce qu’il y a de mieux …..
la maman aurait tout aussi bien pu amener sa petite au parc ou autre chose ….pas compenser par la bouffe s’il vous plait …
bonne journée à tous et toutes …