Quand la bouffe nous fait voyager...

J’aurais aussi très bien pu dire : quand le voyage nous fait bouffer. En fait, pour moi, la nourriture a toujours fait partie intégrante du voyage. Mon grand plaisir a toujours été de me poser sur une terrasse, commander ce qui me semblait être la spécialité du coin et regarder les gens passer. J’ai toujours cru qu’à travers les traditions culinaires d’un peuple, on en apprenait davantage sur leur histoire. Les musées n’en feront jamais autant, à mon humble avis. Les marchés publics représenteront toujours, dans l'imaginaire collectif, l'amalgame des coutumes d'une nation.

Lorsque le temps me le permet, je me fais un malin plaisir d’aller passer quelques heures dans une académie culinaire locale, au grand dam de mes partenaires de voyage qui savent très bien qu’ils seront conviés à un repas typique à la maison. À titre de souvenirs, je me suis toujours plu à ramener des produits authentiques au bercail et précisons-le, comestibles! Entre sauces, vinaigres, huiles, épices et alcools divers, mon garde-manger pullule d’influences internationales.

Voilà de quoi inspirer plus d’un chef!

Toutefois, non rares sont les fois où j’ai visité des épiceries fines ou supermarchés pour  enfin tomber étonnamment sur un produit rapporté de si loin. Comme si la mondialisation avait contribué à nous faire voyager lors d’un seul trajet vers le marché! Moi qui croyais pourtant ramener des produits d’exception…

Les produits sur nos tablettes n’ont jamais été si internationaux! Les restaurants, aussi! Incroyable quand même lorsqu’on s'y arrête!

La sauce hoisin ne fait-elle pas partie intégrante de vos marinades à l’orientale? Et que dire du vinaigre balsamique de Modène (en Italie) qui égaye vos salades? Avez-vous déjà enrobé vos crevettes ou vos filets de poulet de panko, cette panure japonaise qui promet de mettre du croquant sous la dent?  N’avez-vous jamais offert de l’houmous à vos enfants en guise de trempette pour leurs petites carottes? Et que dire de la tzatziki qui transforme un sandwich banal en un goûter phénoménal! Garam masala, mole poblano, nuoc mam, sambal oelek, satay et bien d’autres, sont autant de mots qui commencent à nous être familiers, alors qu’ils nous proviennent des quatre coins du monde.

Voilà une façon à tout le moins économique de parcourir la planète!

Oui, je vous le concède toutefois, rien n’égalera la sensation et l’expérience d’observer un cuistot local nous parler avec passion de sa cuisine, en gesticulant ses ardeurs, se faisant un plaisir presque orgasmique de nous observer prendre une bouchée de son chef-d’œuvre culinaire. Ça, chers lecteurs, ça n’a pas de prix!

Alors, quand partons-nous? 🙂