Général / Conseils et outils / Être écolo en cuisine

Les « moches » et le gaspillage alimentaire

Il n’y a pas à dire, l’enjeu du gaspillage alimentaire suscite l’intérêt commun et fait de plus en plus l’objet de discussions, reportages, documentaires et autres.

La campagne des fruits et légumes moches lancée par le détaillant français Intermarché a d’ailleurs su relancer le débat. Cette initiative, dans le cadre de laquelle la chaîne commercialisait dans son supermarché de Provins des fruits et légumes difformes, a dernièrement attiré l’attention des médias et du public. Elle a d’ailleurs fait écho jusqu’ici, en remettant de l’avant des questionnements relatifs aux actions qui sont prises en sol québécois pour contrer le gaspillage alimentaire.

Mais rappelons tout d’abord quelques chiffres...

Selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le tiers de la nourriture produite à travers le monde serait gaspillée. Les deux causes principalement invoquées par la FAO pour expliquer ce constat sont les mauvaises techniques de récolte pratiquées dans les pays en voie de développement et le gaspillage généré par les consommateurs des pays riches. Dans un même ordre d’idées, 11 % des denrées seraient gaspillées au niveau de la vente de détail, tandis que ce taux atteindrait les 51 % au sein des foyers canadiens, selon le rapport Food Waste in Canada, publié en 2010 par le Value Chain Management Centre. C’est donc dire que la responsabilité incombe autant à l’industrie alimentaire qu’aux consommateurs, et que chacun doit donc s’efforcer de faire partie de la solution !

Les marchands IGA sont conscients que des initiatives doivent être mises sur pied afin de pallier cette problématique mondiale, et c’est pourquoi ils contribuent en posant des gestes concrets :

Dons de surplus alimentaires à des organismes de bienfaisance

Plusieurs marchands ont pris entente avec des organismes afin de mettre en place des programmes de dons alimentaires. Les denrées peuvent provenir de différents rayons, tels que les fruits et légumes, la boulangerie, la viande, etc. À titre d’exemple, les cinq magasins IGA Marché Louise Ménard ont donné plus de 20 tonnes de produits invendus depuis la mise sur pied d’un programme de dons avec l’organisme Moisson Montréal, au mois d'avril 2014.

Collecte des matières organiques en magasin

Plusieurs supermarchés ont instauré la collecte des matières compostables, ce qui permet de détourner des quantités considérables de matières des sites d’enfouissement chaque année. Un programme d’optimisation de la gestion des matières résiduelles a d’ailleurs été mis sur pied, en collaboration avec le Jour de la Terre Québec, afin de réduire l’empreinte environnementale des supermarchés.

Transformation des aliments en magasin

Plusieurs aliments sont cuisinés sur place, afin d’offrir des mets préparés à la clientèle des supermarchés. Certains produits sont ainsi réutilisés à même le magasin, réduisant par le fait même le gaspillage et les impacts environnementaux qui en découlent.

Considérant qu’une grande part du gaspillage alimentaire est générée au sein même de nos foyers, il est également de notre devoir, à titre de consommateurs et de citoyens, de contribuer à sa réduction. Et cela peut se concrétiser par des gestes aussi simples que de planifier ses repas, faire une liste d’épicerie, cuisiner les restes, congeler la nourriture cuisinée en trop ou les fruits et légumes un peu vieillis, etc.

Et vous, quels sont vos trucs pour réduire le gaspillage à la maison ?

Partagez l'article :

21 commentaires

  1. Lili Marchand
    21 Août 2014

    C’est plus de 400 tonnes qui sont rejetés chaque années juste au Québec parce qu’ils ne sont pas dans la norme. À quand des légumes moches à moindre coût chez IGA ? Nous en voulons et nous en achèterons 🙂

    • Audrée
      22 Août 2014

      Bonjour Lili! Les fruits et légumes « moches » sont interceptés par les producteurs qui les vendent aux transformateurs, qui eux, les utilisent dans la production de jus, soupes et plats de toutes sortes. Comme l’article l’indique, chez IGA, nous nous efforçons d’utiliser les fruits et les légumes légèrement abimés dans la préparation du prêt-à-manger. Également, les marchands font des dons à diverses banques alimentaires et utilisent un système de compostage afin de mieux gérer les déchets produits en magasin. C’est en ce sens que nous travaillons présentement, afin de faire notre part dans l’industrie.

      • Thibault Gaze
        8 Sep 2014

        Bonjour Audrée,

        L’initiative française est très intéressante et très encourageante pour la suite ! Seulement je me demandais s’il était légal de faire ça au Québec ? Beaucoup de monde en parle, mais personne ne fait rien.
        Les réglementations du MAPAQ seraient elles trop rigides?
        Moi aussi j’adorerai pouvoir en acheter !

      • Francine Vallée
        10 Sep 2014

        Les initiatives prises par la chaîne IGA sont très louables. Je me demande si ce sont des initiatives prises par des établissements de façon personnelle ou s’il y a une «politique» plus globale, pour l’ensemble des commerces. Y a-t-il des incitations à agir à un plus haut niveau. En tant que consommatrice, je suis prête à soutenir les efforts déployés par mon épicier. J’ajoute que la question du suremballage me préoccupe beaucoup et j’aimerais qu’il y ait plus d’efforts déployés dans ce sens.

    • Andre Paul Moreau
      10 Sep 2014

      Une petite chaine d’épicerie des Laurentides Serge Bourassa Inc. (4 magasins)vend des carottes au prix dérisoire 2.75$ le 5 livres qui ne sont pas parfaits, mais de la même qualité organoleptique que les carottes parfaites et bien calibrées. Merci d’avoir présenté ce problème. Il est temps de dénoncer le gaspillage. APM

      • Audrée
        12 Sep 2014

        Merci pour votre commentaire André!

      • Thibault Gaze
        12 Sep 2014

        Bonjour Andre,

        C’est encourageant que des chaines d’épicerie se mettent enfin à vendre des produits moins beaux. Ces carottes ressemblent à quoi ? J’avais vu que dans les Intermarchés en France ils vendaient des carottes à plusieurs pattes ou alors très grosse.
        En est il de même dans cette épicerie ?
        Thibault

      • chantal mayer
        29 Mar 2015

        Bonjour,c,est vrai,ayant un chalet a brebeuf,j’y vais régulièrement et encourage mes amis a decouvrir le commerce et ces nombreux produits fin.merci

    • Suzanne Guérin
      10 Sep 2014

      Nous n’avons pas nécessairement besoin de fruits et légumes faits au pouce carré pour faire des sauces ou des mijotés. Qu’ils soient bien c’est juste ce qu’il nous faut. Et nous les achèterions chez IGA.

  2. Martin
    10 Sep 2014

    Vivement le retour des fruits & légumes en vrac! Trop de marchands pré-emballent en barquettes ou simplement sous pellicule plastique les aliments alors qu’en fruiterie, on peut nous-même choisir les quantités voulues.

    C’est bien beau le côté « salubrité » et « simplicité », mais moi acheter une quantité dont je n’ai pas besoin, non merci. D’ici là, je continuerai à aller chercher les quantités que je vais réellement consommer directement en fruiterie.

  3. nancy fournier
    10 Sep 2014

    oui Audrée c’est bien beau en magasin, mais à quand Est-ce que le public, nous les consommateurs allons nous pouvoirs acheter ces légumes difforme ,moche beaucoup de monde avec beaucoup, peu ou moyen revenu en achèterais et ainsi les cultivateur eux aussi pourrais voir les revenu augmenté car d’après moi en ce moment il n’y as que l’industrie à qui c’est avantageux ! 😉

    • Audrée
      18 Sep 2014

      Bonjour Nancy, tel que j’ai répondu à Mme Marchand plus haut, les fruits et légumes « moches » sont interceptés par les producteurs qui les vendent aux transformateurs. Ces derniers sont alors utilisés pour la préparation de soupes, de jus, de compotes, etc. C’est en partie pourquoi vous n’en retrouvez pas à votre épicerie.

  4. Jennifer Harris
    10 Sep 2014

    Merci de proposer des solutions pour ce problème de gaspillage pour aider les consommateurs à consommer intelligemment. Je suis entièrement d’accord avec vos propos! C’est d’ailleurs ce que j’enseigne dans mes ateliers culinaires hebdomadaires. Je suis gérante pour ma propre compagnie Tupperware et quoi que les gens en disent, nous avons vraiment des solutions concrètes à la réduction du gaspillage alimentaire. Conserver ses fruits et légumes frais et croquants dans nos contenants intelli-frais(r)pour profiter de vos spéciaux et augmenter la variété de nos achats est sans doute la plus grande amélioration que les consomateurs puissent faire. Ensuite, de congeler pour éviter de gaspiller les surplus et être en mesure de consommer ces aliments sans avoir un goût de congélateur et réchauffer à même le contenant, c’est aussi ça éviter de gaspiller. Sans compter congeler sa viande sans qu’elle ne brûle ou devienne brune… et finisse par se retrouver aux poubelles. Et éviter la cassonade dure, la noix de coco jaunie ou les biscuits au goût d’armoire qui finissent aussi à la poubelle. Voilà ce que mes systèmes d’organisation Tupperware me permettent à la maison pour éviter le gaspillage tout en mangeant des aliments frais tout le temps! Et je vois l’argent qui se retrouvait aux poubelles avant qui s’accumule maintenant dans mon compte de banque!

    • Audrée
      18 Sep 2014

      Merci beaucoup pour toutes ces astuces Jennifer! Il suffit en effet de s’organiser adéquatement à la maison afin de pouvoir éviter le plus possible de gaspiller ce que l’on ne peut consommer dans l’immédiat. Vos trucs seront sans aucun doute profitables pour les autres lecteurs!

  5. Suzanne
    11 Sep 2014

    Les légumes moins frais prennent le chemin d’un contenant au congélateur (facile d’accès). Il contient l’eau de cuisson des légumes, les herbes et autres feuillages qui se fanent, les surplus de tomates et les surplus de légumes. Tous ces bons produits composent le bouillon de légumes de la prochaine soupe.

    • Audrée
      16 Sep 2014

      Exactement Suzanne! Vous le dites très bien, ce sont de « bons » produits qui méritent d’être consommés. C’est pourquoi l’article mentionne la préparation des plats prêts-à-manger chez IGA. Les fruits et les légumes plus abîmés, mais tout aussi savoureux, peuvent ainsi se retrouver dans une bonne soupe réconfortante!

  6. Marie-Hélène
    11 Sep 2014

    Il y a toujours le compostage pour « récupérer » les fruits et légumes rendus vraiment « moches ». Dans mon potager, ce compost me donne exactement les légumes dont j’ai besoin!

    • Audrée
      16 Sep 2014

      En effet Marie-Hélène, le compost est une belle façon de récupérer ces aliments. En plus, le fait de pouvoir leur donner une deuxième vie dans notre potager est génial! Merci pour votre commentaire.

  7. Laurianne Plourde
    16 Sep 2014

    petit truc: souvent un légume un peu moche reprendra sa forme si vous le laisser dans l’eau froide au réfrigérateur; surtout garder cette eau pour sa cuisson. Garder votre eau de cuisson des pommes de terre et des légumes pour vos soupes et faites vos propres bouillons à partir de rôti de viande.

Soumettre un commentaire