Grandes entrevues / Grands chefs

Les bouchées de bonheur de Geneviève Everell

Quand elle a commencé à faire des sushis, il y a dix ans, Geneviève Everell était loin de se douter où cela la mènerait. La jeune femme, qui a travaillé pendant deux ans dans un restaurant japonais, faisait des makis, sashimis, nigiris et autres bouchées la fin de semaine, par plaisir. « Mes amis m’en demandaient alors j’ai arrondi les fins de mois avec ce passe-temps », me raconte-t-elle, enjouée, au bout du fil.

Diplômée en communications, Geneviève travaillait alors à la radio. Puis, en 2011, une décision s’impose : les affaires roulent! En fait, elles roulent tellement qu’il faut s’y consacrer. « C’est une vraie passion et il y avait un besoin », dit la présidente et fondatrice de Sushi à la maison, un service de traiteur présent partout au Québec. Aujourd’hui, à 28 ans, Geneviève Everell emploie 25 personnes dont 22 « chefs sushis » qui sillonnent les routes du Québec, sept jours sur sept. Entre 30 et 40 soirées sushis se tiennent dans les chaumières de la province, chaque semaine ! « Il y a juste la pointe de la Gaspésie et le secteur de Baie-Comeau que je ne dessers pas », avoue-t-elle.

Pas encore, pourrait-on ajouter. Car la passion de Geneviève n’a d’égal que son ambition. En plus de gérer son entreprise florissante, la chef crée de nouvelles combinaisons, tient une émission sur les ondes de Zeste (Sushis à la folie) et a écrit un livre (Sushi à la maison). Publié en septembre 2014, la bible des sushis a trouvé plus de 18 000 preneurs. « Un beau succès, lance la principale intéressée. Je n’en reviens pas! »

L’intérêt pour les sushis, et qui plus est, pour la fabrication de sushis à la maison ne semble pas s’estomper… même si pour le néophyte, cela peut sembler laborieux. « En fait, ce ne l’est pas, explique Geneviève. Je recommande de ne pas s’éparpiller et d’y aller pour un top quatre ou cinq sushis préférés, pas plus. Et l’investissement dans un cuiseur à riz peut être utile. On se lance dans le tempura lorsqu’on s’est bien pratiqué à faire des rouleaux serrés ». Parmi les 75 variétés élaborées dans son livre, l’auteure suggère particulièrement, pour débuter, le Fraisinette (saumon, fromage à la crème, fraise), le Superbe (fruits de mer, mayo épicée et mandarine) ou le Cœur fondant (poulet, framboise, canneberge, fromage Caprice des Dieux). « J’aime beaucoup le mélange poisson et fruits, c’est devenu ma signature, en quelque sorte », confesse celle qui est très active sur les réseaux sociaux (Facebook, Twitter, Instagram et Pinterest).

Et si on préfère remettre notre destinée dans les mains de pros, on peut toujours réserver notre soirée sushis… à condition de s’y prendre à l’avance, « environ dix mois avant l’événement », souligne Geneviève. On est prévenu!


Les coups de cœur du moment de Geneviève
- Les chefs Bob le chef « parce que ce n’est jamais compliqué », Ricardo « il est important dans mon parcours et très inspirant », Martin Picard du restaurant Au pied de cochon, Marie-Fleur Saint-Pierre du Tapeoet Marie-Chantale Lepage
- Les brunchs aux Affamés, les sushis chez Sata Sushis, le café et l’ambiance de Chez Régine et le restaurant Grinder
- Du côté des ingrédients, le céleri rave et le foie gras, « après avoir eu un gros buzz sur la pomme grenade l’an passé »

Les ensembles de départ pour faire des sushis, signés Geneviève Everell, sont en vente chez IGA (29,99$).

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