Temps des Fêtes

Ma recette pour survivre aux festivités en tant que cuisinier

Pâques, action de grâce, mariages et baptêmes, quand tu es cuisinier, tu échappes à la majorité des rassemblements familiaux. Je suspecte d’ailleurs que c’est l’une des raisons pour lesquelles bon nombre de mes collègues acceptent les dures conditions de travail en restauration. Pendant 18 ans, j’ai préféré passer le jour de l’an devant les fourneaux, plutôt qu’à m’ennuyer en écoutant le Byebye avec des gens que je ne vois qu’une fois par année. Malgré tout, même les cuisiniers n’échappent pas à la magie de Noël.

Évidemment, j’aime passer du temps de qualité avec mes proches. C’est pourquoi j’ai mis au point ma propre recette pour profiter du temps des fêtes. Un petit guide de survie pour passer à travers cette période mouvementée de l’année. Recevoir aux fêtes, c’est très semblable à une soirée très occupée dans la cuisine d’un restaurant, par contre, à la maison, il faut être à table avec ses convives, ce qui rend l’exercice beaucoup plus compliqué. Voilà pourquoi il est essentiel de bien se préparer.

Mes souvenirs

Tout semblait si simple avant. J’ai l’impression que tout allait moins vite. Comme plusieurs d’entre vous, je garde d’heureux souvenirs, surtout olfactifs, de la préparation du repas de Noël avec ma mère. Plus particulièrement de ses petits pains fourrés, dont le secret de la recette réside dans le savant ajout d’une boîte de soupe Campbell poulet et gombos.

 

La réalité

Jongler avec les multiples invitations mondaines et familiales peut se révéler ardu. Soyons réalistes ; passer le réveillon dans le bas du fleuve et être présent à un brunch le lendemain à Montréal n’est assurément pas idéal, à moins de posséder un hélicoptère.

Au rythme effréné auquel nous vivons aujourd’hui et avec toutes les distractions auxquelles nous sommes constamment confrontés, une bonne planification commence par la gestion de son horaire.

D’abord, confirmez les réservations pour avoir le décompte final des d’invités. Puis, comme pour l’élaboration d’un repas, on doit vérifier l’état des stocks. Faire l’inventaire du garde-manger évitera de racheter des ingrédients de base en double et vous pourrez profiter de l’occasion pour faire un peu de place en allant porter des denrées non périssables à une œuvre de bienfaisance locale. 

Un autre conseil que je donne régulièrement à mes cuisiniers dans le stress des préparatifs: bien que la tentation soit forte, tomber dans la sauce trop tôt est une erreur qu’on doit éviter. On ne le mentionnera jamais assez : la modération a bien meilleur goût  surtout en cette saison des soirées de bureau! Avoir les idées claires vous permettra de profiter davantage de l’après-repas et d’apprécier tous vos efforts.

Le moment présent

Chez nous, quand le party lève, il lève en maudit. C’est généralement à ce moment-là que quelqu’un dit quelque chose de travers et que la chicane pogne... Mais ça, c’est une autre histoire! Durant les fêtes comme en cuisine, quand le rush commence, il n’arrête pas. C’est généralement au pire moment que le four lâche ou que la trappe à graisse déborde. Peu importe si vous croyez avoir pensé à tout, vous n’êtes jamais à l’abri des imprévus.

Parfois, tout ce qui reste à faire, c’est de vivre dans le moment présent et de lâcher prise. Impossible de tout contrôler! Et surtout, lâchez votre téléphone! Profitez  des moments passés en compagnie de notre famille.

La suite de la soirée

Avoir envie d’aller se cacher dans les manteaux de fourrure parfumés de ses tantes pour rester à l’écart de la fête est un sentiment qui peut surgir durant un service particulièrement difficile. Heureusement, tout comme le temps des fêtes, le rush du service prendra aussi fin.

Quand je vais manger au resto, c’est de la soirée et de l’expérience dont je veux me souvenir et non pas du montant de la facture.

C’est la même chose pour les soirées du temps des fêtes. De quoi avons-nous envie de nous souvenir ? Quels souvenirs aimerions-nous que nos convives et nos proches gardent? Chose certaine, chacun a sa façon de célébrer et il faut le respecter. Pour ceux qui préfèrent éviter ces regroupements obligés, j’espère que mon petit guide vous aidera à survivre à cette période de festivités.

Vive le temps des fêtes libre !

P.S. Les petits pains fourrés à ma mère ont encore du succès chaque année, et la recette se trouve sur mon site web.

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