Conseils et outils

Les escapades gourmandes de Julie

Escapades gourmandes au Québec

« C’est une invitation à associer un aliment à un visage, une histoire et un paysage. » Voilà la manière dont Julie Aubé, nutritionniste, décrit son livre Prenez le champ, un guide agrotouristique qui vient de paraître.

Pendant deux ans, celle qui se décrit comme une « gourmande voyageuse » a sillonné les routes du Québec. Son objectif ? Rencontrer les producteurs, goûter à leurs produits, cartographier les lieux et dresser un portrait de ce qui se fait de beau et de bon chez nous. « Je voulais aller au-delà des saveurs, explique l’auteure, conférencière, formatrice et chroniqueuse. Je voulais comprendre d’où viennent les aliments, par qui sont-ils cultivés et comment ».

Amoureuse de la campagne, cette belle-maman de deux petites filles de six et huit ans a multiplié les rencontres, dans toutes les régions du Québec. Pour elle, il n’est pas rare de prévoir un voyage de vingt-quatre ou quarante-huit heures en famille juste pour le plaisir d’aller manger les asperges d’un tel ou les tomates de l’autre. « On a fait ça souvent ! » lance-t-elle en riant.

Elle présente dans son guide ses 21 coups de cœur : fermes d’élevage, vignobles, microbrasseries, fromagers, maraîchers, marchés publics… Julie et ses proches ont visité neuf régions du Québec. « C’est une activité formidable à faire en famille, souligne-t-elle, car les enfants ont beaucoup de liberté, ils peuvent expérimenter, toucher, faire… » De plus en plus populaire, le pique-nique est aussi une solution « amusante et peu chère » recommandée par Julie. Elle a d’ailleurs indiqué, grâce à de petits icônes, de chouettes endroits pour pique-niquer en famille. Les kiosques de vente de produits, installés en bordure des routes, sont eux aussi identifiés.

Julie raconte qu’une fois revenue de ses escapades, elle prend un malin plaisir à apprêter les produits achetés… et à se remémorer le temps passé auprès des producteurs. « On prend le temps de cuisiner nos aliments à la maison, avec les enfants et on se souvient des gens rencontrés, des lieux, des paysages, dit-elle. On développe non seulement notre goût mais notre culture agroalimentaire. On devient plus sensibles à ce qu’on mange, plus curieux et plus responsables ».

Originaire des Laurentides, la jeune femme de 32 ans a un réel souci de faire connaître les gens derrière les produits. « Ils sont très importants et pourtant, on leur donne rarement le micro », laisse-t-elle tomber. Elle invite les familles à « partir en voyage » à la campagne et à « prendre le champ ». « Pourquoi une activité familiale d’autocueillette ne deviendrait-elle pas une habitude, un peu comme celle d’aller au cinéma ? » s’interroge-t-elle.

Les coups de cœur de Julie

La Cité Agricole à Saint-Augustin-de-Desmaures, dans la région de Québec. « On peut y faire l’autocueillette de tout, c’est très inusité ! Par exemples, on peut y cueillir soi-même des pommes de terre, radis, poireaux, oignons, fleur d’ail… »

Le vignoble biologique du Domaine des Météores à Ripon, en Outaouais. « On ne pense pas à cette région pour le vin et pourtant. C’est une belle découverte ! »

Ferme La Macédoine à Papineauville, en Outaouais. « C’est un producteur d’asperges unique : il est artiste, sculpteur, poète… Il accueille les visiteurs sur des échasses et il crée des sculptures en bois en forme d’asperges. »

La fromagerie Cassis et Mélisse à Saint-Damien-de-Buckland, dans la région de Chaudière-Appalaches. « Il faut prendre le temps de regarder les chèvres qui gambadent dans le pâturage après la traite ! »

Prenez le champ, de Julie Aubé, 288 pages, aux Éditions de l’Homme, 29,95$.

Couverture_Prenez le champ (2)

Suivez-moi sur Facebook
Suivez-moi sur Twitter 

Partagez l'article :
Pas de commentaires pour le moment

Soumettre un commentaire