Le secret pour faire manger des légumes verts aux enfants

Est-ce que vous vous êtes déjà demandés pourquoi les enfants ont une aversion pour les légumes, particulièrement les légumes verts ? Oui, évidemment, il y a la saveur. Les légumes verts sont (souvent) goûteux. Ils sont parfois amers. Et nos petits goûteurs ont des papilles sensibles, voire ultra-sensibles.

En 2013, des chercheurs anglais ont testé un groupe d’enfants (332 tout-petits âgés entre 4 mois et 4 ans). Ils leur ont proposé un aliment que personne n’avaient encore goûté : de la purée d’artichaut. Sur le coup, 70% des enfants ont qualifié leur découverte de « dégoûtante »… ce qui n’a pas empêché 20% d’entre eux de vider leur assiette. Selon l’étude, 16% des enfants ont carrément refusé de manger. Mais ce qui a le plus étonné les scientifiques, c’est qu’après plusieurs essais (entre cinq et dix), 40% des enfants avaient appris à aimer la purée d’artichaut.

La conclusion de cette recherche tient en trois mots-clés : patience, répétition et anticipation. Voici comment j’essaie d’appliquer ces trois concepts sous mon toit à l’heure des repas (parfois, avec succès; parfois, non)…

Patience
Les petits pois et les haricots verts sont adorés. Les brocolis (à mon agréable surprise) aussi. Tout le reste est… compliqué. C’est en soignant la présentation, en ajoutant une sauce, du fromage ou tout autre aliment qui est déjà apprécié, que j’augmente les chances de voir mes petits avaler ledit légume vert. Des exemples ? Je glisse dans une quiche au jambon, des épinards sautés ou des poireaux. Dans une omelette, de la courgette et du persil. L’idée n’est pas de camoufler mais d’amadouer.

Répétition
Tous les experts en alimentation le disent : il faut présenter plusieurs fois un aliment avant qu’il ne soit adopté. Une fois introduit, le nouveau venu doit être mis dans l’assiette sous plusieurs formes, sans pression ni commentaire. Le pire, c’est d’insister et d’installer un climat de « terreur » à table, m’a déjà confié une amie nutritionniste. Le mieux, c’est de le manger nous-même avec appétit en laissant tombe quelques remarques positives. Toute l’expérience doit donc être entourée de bonne volonté, de persévérance… et de lâcher-prise. Bref, c’est tout un art !

Anticipation
Personne ne peut mieux comprendre son enfant que son parent. Si Junior est fatigué et irritable, rien ne sert de lui offrir des choux de Bruxelles, un légume qu’il n’affectionne pas particulièrement. Certains moments sont plus appropriés que d’autres pour revenir à la charge avec un légume vert rejeté. Une autre façon de contrecarrer les rébellions des enfants face aux légumes verts est de les impliquer au supermarché, lors des courses. Dans un élan d’enthousiasme, Fiston a déjà choisi du kale comme légume d’accompagnement pour le souper… et même si je l’ai vu grimacer aux premières bouchées (je l’avais fait cuire sous le gril, feuille par feuille), il a tout mangé, comme s’il s’agissait de chips. L’histoire ne dit pas s’il a agi ainsi par orgueil…

Et chez vous, comment ça se passe ? Quels légumes verts sont populaires et lesquels sont persona non grata ?

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