Manger équilibré / Allergie alimentaire

La manière d’introduire les aliments solides dans la diète de bébé peut-elle réduire le risque d’allergies alimentaires?

Cet article est une gracieuseté d'Allergies Québec

Dans un contexte social où il est souvent question de saines habitudes alimentaires, les nouveaux parents semblent encore plus préoccupés qu’autrefois par les premiers repas de leur bébé. L’évolution des allergies alimentaires y est parfois pour quelque chose. Certains parents vont se demander si la manière d’introduire les aliments solides dans la diète de leur enfant aura une incidence sur ses chances de développer des allergies alimentaires.

Dans cet esprit, voici quelques réponses aux questions les plus fréquentes :

  1. Une maman doit-elle éviter de manger des aliments allergènes pendant sa grossesse et pendant l’allaitementNon, il n’est pas nécessaire que la mère évite les allergènes pendant sa grossesse ni pendant l’allaitement. Ce genre de restriction n’a pas été démontré comme efficace pour prévenir les allergies chez le bébé à naître.Toutefois, si la mère qui allaite constate que son enfant tolère mal son lait lorsqu’elle mange certains aliments, il est recommandé de consulter un professionnel de la santé pour évaluer la situation. Dans certains cas, une diète d’éviction avec l’accompagnement d’une nutritionniste pourrait être recommandée.
  2. Quand devrait-on introduire les aliments solides?Il est recommandé de commencer l’introduction des aliments solides entre 4 et 6 mois, si l’enfant est prêt, c’est-à-dire qu’il peut :
    1. s’asseoir seul;
    2. a un bon maintien de la tête;
    3. peut tourner la tête pour indiquer qu’il n’a plus faim.
  3. Doit-on éviter de donner des allergènes aux bébés, lors de la période d’introduction des aliments ?

Non, les allergologues recommandent d’y aller selon les habitudes des familles. En introduisant un aliment à la fois, à tous les trois jours, afin de pouvoir observer les réactions de l'enfant. Bien que la majorité des réactions allergiques soient immédiates (ou qu’elles surviennent dans les deux heures suivant la consommation de l’aliment), d’autres peuvent survenir plusieurs heures après un contact avec l’allergène. (Consultez le site Allergies Québec pour la liste des symptômes à surveiller.)

  1. Concernant l’introduction des arachides, les recommandations changent-elles, lorsque les parents ou les frères et sœurs de l’enfant ont déjà des allergies alimentaires?

On dit que le bébé dont la fratrie a une condition allergique (eczéma, rhinite allergique, allergies saisonnières, allergies alimentaires) provient d’une famille atopique. Il a donc plus de chances de développer une condition allergique que le reste de la population.

Lorsque l’enfant en question n’a pas d’eczéma et n’est pas allergique aux œufs, les allergologues recommandent, désormais, d’introduire les arachides dans son alimentation au moment  le plus convenable pour ses parents.

Toutefois, lorsque l’enfant présente de l’eczéma léger ou modéré, on recommande d’introduire les arachides vers l’âge de 6 mois.

Et, lorsque l’eczéma de l’enfant est sévère ou qu’il a un diagnostic d’allergie aux œufs, il est recommandé d’introduire les arachides entre 4 et 6 mois. Autant que possible, l’enfant devrait voir un allergologue pour faire un test d'allergie aux arachides avant, pourvu que ce rendez-vous ne retarde pas l'introduction passé l'âge de 6 mois.

Si l’enfant de famille atopique tolère bien les arachides, il faudra continuer à lui en donner régulièrement pour maintenir sa tolérance.*

  1. Devrait-on retarder l’introduction des autres allergènes pour réduire les chances d’une allergie alimentaire?

Désormais, les professionnels de la santé recommandent de ne pas retarder l’introduction des aliments hautement allergéniques dans la diète de bébé.

Sur ce, profitez bien de l’heure du repas avec votre bébé et, malgré l’énergie que vous lui consacrez, essayez autant que possible de ne pas négliger votre propre alimentation!

*Pour plus d’informations n’hésitez-pas à communiquer avec Allergies Québec via sa ligne de soutien gratuite.

Partagez l'article :
Pas de commentaires pour le moment

Soumettre un commentaire