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Jour de la Terre : 5 façons de faire une différence

Jour de la Terre : Faire une différence, 365 jours par année en faisant de l’alimentation son alliée!

Le Jour de la Terre, qui a lieu le 22 avril à chaque année, mobilise de plus en plus de personnes à travers la planète. Ainsi, on souligne l’importance de poser des actions concrètes dans le but de préserver notre environnement. Pas moins de 1 milliard de personnes y participent maintenant, ce qui fait du Jour de la Terre l’événement environnemental le plus célébré au monde.

Comme plusieurs organismes et associations font déjà un excellent travail pour nous proposer différentes activités pour célébrer le Jour de la Terre au Québec, je souhaite plutôt aujourd’hui partager avec vous 5 façons de faire une différence en lien avec l’alimentation, afin de garder les mêmes bonnes habitudes tout au long de l’année!

Bonne lecture, et surtout, bon Jour de la Terre !

1- Apprenez à reconnaître le gaspillage alimentaire à la maison

Lorsque j’échange avec les gens au sujet du gaspillage alimentaire, ceux-ci sont souvent surpris d’apprendre que près de 50 % du gaspillage alimentaire au Canada a lieu directement chez nous, dans le confort de nos maisons. Il suffit de porter une attention particulière aux aliments que nous jetons chaque semaine pour s’apercevoir qu’effectivement, le gaspillage s’invite plus souvent qu’autrement dans notre poubelle; fruits défraîchis, épluchures de légumes, aliments dont la date de péremption est dépassée, oublis dans le fond frigo (oups!) et j’en passe. D’ailleurs, un exercice très enrichissant que je vous invite à faire est de prendre en note pendant une semaine ou deux, tous les aliments que vous aurez mis à la poubelle, en portant une attention particulière aux quantités et aux raisons qui vous ont motivées à le faire. Vous constaterez que la plupart du temps, les résultats nous forcent à voir avec humilité notre situation.

Les trucs et astuces pour contrer le gaspillage alimentaire à la maison sont très accessibles et, surtout, plaisants! Concocter un dessert avec du pain rassis et des fruits défraîchis, qui autrement auraient été jetés, est non seulement une activité valorisante, mais aussi un délice pour les papilles! Conserver ses épluchures de légumes ou ses carcasses de poulet en vue de cuisiner un bouillon maison est une façon de se réapproprier un aliment qui est souvent acheté transformé, en plus d’être économique! L’idée est de : 1) reconnaître que le gaspillage alimentaire peut effectivement s’inviter dans nos maisons; et 2) mettre en place des solutions adaptées à nos besoins.

Défi #1
*Le Fonds Éco IGA, en collaboration avec le Jour de la Terre Québec, a préparé différentes capsules vidéo « trucs et astuces » afin d’éviter le gaspillage alimentaire : https://www.iga.net/fr/implication/environnement/a_vos_frigos . Visionnez les capsules et mettez en application un nouveau truc que vous aurez appris.*

2-Donnez une seconde vie à vos aliments avec le compostage

Si vous voulez « mettre au régime » votre poubelle et réduire le volume de vos déchets, composter est définitivement une solution intéressante : composter permet de réduire de 40 % le volume de nos déchets (source : Recyc-Québec, 2016). Mais au-delà des chiffres, composter est une occasion unique de se remettre en contact avec la nature et de découvrir cette incroyable capacité que possède notre environnement à transformer les déchets de l’un, en ressources pour l’autre. Si vous avez déjà eu l’occasion de mettre la main à la terre et d’utiliser le compost que vous avez produit à la sueur de vos épluchures de légumes et de vos restes de table, vous savez déjà que le compost est un art et une très grande richesse pour votre jardin et vos plates-bandes. Voir vos « déchets » se transformer au fil du temps en « terre fertile » est une expérience très enrichissante que je recommande à tous.

Le Fonds Éco IGA, en collaboration avec le Jour de la Terre Québec, vous offre d’ailleurs la chance d’obtenir un composteur domestique. Si l’expérience du compostage vous intéresse, inscrivez-vous ici.

Défi #2
* Rencontrez une personne de votre entourage qui composte de façon régulière. Demandez-lui comment cela fonctionne et de vous montrer à quoi ressemble le compost une fois décomposé.*

3- Intégrez les légumineuses à votre alimentation quotidienne

L’idée de substituer progressivement la consommation de protéines animales par les protéines végétales pour réduire son « impact » sur l’environnement commence à faire son bout de chemin. Il est possible de comprendre pourquoi lorsque nous regardons les chiffres de plus près. La comparaison la plus frappante et la plus reprise est celle du bœuf, qui nécessite 15 000 litres d’eau pour produire 1 kg, comparativement à 4000 litres pour les légumineuses. Les chiffres sont tous aussi éloquents lorsqu’il est question d’émission de gaz à effet de serre par kilogramme : plus de 100 grammes de viande sur une base quotidienne contribuent à émettre près de 7,19 kg d’équivalent C02 par jour, alors que pour un végétarien, cela équivaut à près de deux fois moins, soit 3,81 kg d’équivalent C02 .(source : Sauver la planète une bouchée à la fois, Bernard Lavallée, 2015).

Ainsi, inclure davantage de légumineuses à votre alimentation est une façon tangible de poser un geste concret et durable pour l’environnement. Pour ce faire, rien de plus simple : cuisinez des recettes avec des aliments que vous aimez! Les adeptes de légumineuses que j’ai rencontrés savent toujours les mettre en valeur dans des recettes colorées et savoureuses.

Défi #3
*Essayez une nouvelle recette de légumineuses. Il est possible que vous ne les ayez pas aimées la première fois que vous en avez mangé, mais il y a de fortes chances que vous les adorerez dans une autre recette. Inspirez-vous du Wikibouffe d’IGA.*

 4- Redécouvrez les aliments du Québec, même en hiver

Au Québec, notre climat nous offre un défi de taille : plusieurs aliments ne sont disponibles qu’une partie de l’année. Les hivers québécois étant ce qu’ils sont, il est difficile de privilégier les produits locaux lors de la saison froide, surtout lorsque nous désirons varier notre alimentation. Mais, heureusement, il existe des trucs très simples pour pouvoir apprécier les aliments québécois à longueur d'année.

  • Redécouvrez les légumes racines: nous connaissons tous la fameuse pomme de terre, mais pouvez-vous en dire autant du panais et du topinambour ? Ces deux légumes racines, qui sont cultivés au Québec et disponibles en hiver, gagnent à être connus et permettent de diversifier son alimentation en hiver, tout en consommant localement!
  • Faites des provisions pendant la saison estivale: vous adorez les fraises, les framboises, les bleuets du Québec et vous vous désolez de ne pas pouvoir en consommer en hiver? Achetez-en en plus grande quantité lorsqu’ils deviennent disponibles à bon prix en saison, et congelez-en une partie pour en avoir en tout temps sous la main.
  • Considérez les légumes surgelés: saviez-vous qu’une bonne partie des légumes surgelés sont des aliments du Québec? Il s’agit d’une façon simple et abordable de continuer à consommer des légumes du Québec, tout en profitant d’une plus grande variété. Vous pourrez ainsi cuisiner maïs, petits pois, brocoli et haricots, même hors-saison!

Défi #4

*Portez une attention particulière aux produits que vous mettez dans votre panier. D’où proviennent-ils? Lesquels proviennent du Québec? Achetez un produit du Québec que vous n’avez jamais essayé. Puis mettez-le en vedette dans une recette qui le valorisera. Dégustez.*

5-Privilégiez les aliments certifiés biologiques et équitables

En tant que consommateurs, nous avons chaque jour le pouvoir de choisir des aliments qui sont bénéfiques pour l’environnement et la société. Les aliments certifiés biologiques et équitables font partie de ceux-ci et gagnent à être connus davantage.

Les aliments certifiés « bio » se démarquent notamment par les techniques de production qui sont utilisées pour les produire : l’utilisation de pesticides et de fertilisants chimiques, et les semences « OGM » (génétiquement modifiées), sont interdites.

Les aliments certifiés équitables, quant à eux, garantissent que les producteurs des régions du sud de la planète (plus souvent défavorisées) reçoivent un prix juste pour leurs produits, et ce, dans des conditions de travail respectueuses des travailleurs.

Ces certifications nous invitent à intégrer à notre processus d’achat une réflexion plus large que le prix du produit. Bien souvent, le prix est notre principal critère d’achat, mais en privilégiant des aliments certifiés biologiques et équitables, il s’agit d’une bonne façon de s’assurer d’inclure des critères environnementaux et sociaux aux produits que nous achetons.

Défi #5
*Essayez, lors de votre prochaine visite en épicerie, un produit certifié biologique et/ou équitable et prenez le temps de bien comprendre ce que cela implique. Les bananes EquiFruit sont très intéressantes à cet égard, puisqu'elles possèdent les deux certifications.*

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