Non, pas de pâtes s’il vous plaît, ça fait grossir. Pas de gâteau non plus, c’est trop calorique. Ces phrases vous font sourire, hein? Elles vous parlent aussi, non? Normal. Selon une étude québécoise réalisée par l’organisme ÉquiLibre en 2012, une personne sur quatre déclarait avoir tenté de perdre du poids au cours de la dernière année. Parmi elles, les femmes étaient près de trois fois plus nombreuses que les hommes. Ouch.
Peur de devenir obèse, culte de la minceur à outrance, campagne de santé publique rappelant les dangers d’un surplus de poids, les motifs ne manquent pas pour vous mettre à la diète. Sans parler de ces images de catalogue qui étalent des corps magnifiés par les retouches de Photoshop comme autant de standards de beauté… inatteignables.
Dans ces conditions, pas surprenant que 50 % des Québécoises ayant un poids normal et que 22 % des femmes ayant un poids insuffisant désirent tout de même perdre du poids.
A-t-on besoin de maigrir?
Pensez-y-bien. Notre corps est une machine très bien régulée qui vise à maintenir un équilibre afin d’assurer sa survie. Lorsque vous tentez de modifier votre poids par des méthodes draconiennes, le corps réagit et tente de revenir à son équilibre. Retenez simplement que chacun d’entre nous a un poids déterminé génétiquement. C’est pourquoi certaines personnes sont naturellement minces et d’autres plus enrobées.
Mon poids santé
Si différentes mesures permettent d’évaluer le risque que représente notre poids pour notre santé, le plus connu reste l’indice de masse corporelle ou IMC (= poids (kg)/[taille (m)]2). Le tour de taille permet lui aussi d’évaluer le risque de développer différentes maladies (maladies cardio- vasculaires, diabète de type 2, hypertension artérielle, etc.). Mais l’IMC a ses limites. Il ne tient pas compte de l’âge, de la musculature, la répartition du gras corporel, de la génétique ou de l’ethnie.
En fait, le chiffre idéal sur la balance devrait être celui qu’on maintient naturellement lorsqu’on mange à sa faim et selon ses goûts, en écoutant ses signaux corporels et en bougeant régulièrement pour le plaisir.
Eh oui, bouger plus, manger mieux, diminuer le stress, éviter le tabagisme et bien dormir sont de saines habitudes de vie à adopter, peu importe le poids!
Un miracle qui ne dure jamais longtemps
Dans les cinq années suivant le régime, 85 à 95 % des personnes reprennent le poids perdu, et parfois même plusieurs kilos supplémentaires. En fait, la plupart des régimes amaigrissants tiennent leurs promesses sur le court terme.
Certains induisent un déficit en calories qui force le corps à aller puiser dans ses réserves et favorisent une perte de muscle plutôt que de graisse. Quant à ceux qui font appel à des substances diurétiques ou laxatives, ils donnent l’impression d’entraîner une perte de poids alors qu’en réalité, il n’y a que perte d’eau. D’ailleurs, il est possible de porter plainte auprès de certaines instances afin de freiner la promotion de régimes miracles qui nuisent à la santé
Gardez-en tête que de nombreux facteurs influent sur le poids, qu’ils soient biologiques, psychologiques, sociaux et environnementaux. Visez un changement de poids va bien au-delà d’une simple question de volonté!
Pour faire le point sur les autres mythes liés à l'alimentation, branchez-vous à l’adresse suivante: www.protegez-vous.ca
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