Ah! Les fraises et les framboises!

Création de Kimberly Lallouz, du Monsieur restaurant bar.

J’en mets dans mon granola le matin. Ou dans mon gruau. À l’heure du lunch, j’en saupoudre ma salade verte. Ou mon plat de quinoa. Le soir, je les utilise dans mon smoothie. Ou dans mon lait frappé. Bientôt, cela fera quatre mois que j’en mange. Souvent. Que dis-je, régulièrement. De quoi je parle? Des fraises et des framboises du Québec, pardi!

Le plat signé Martin Juneau : un chausson fraise et rhubarbe.

Elles font un malheur et on comprend pourquoi. Belles, juteuses, peu chères, les fraises et framboises d’ici n’ont jamais été aussi accessibles. « Il y a eu une grande évolution dans le marché, explique David Lemire, président de l’Association des fraises et framboises du Québec (APFFQ). Depuis dix ans, de nouvelles techniques de culture ont été développées. Nous cultivons une plus grande variété de fruits et nous avons de meilleurs partenariats. Bref, nous faisons tout pour devenir le leader mondial de l’industrie ».

Le Québec produit aujourd’hui 52% de la production canadienne, selon l’APFFQ, ce qui en fait un joueur important : il talonne la Californie et la Floride en Amérique du Nord. Et les recettes totalisent… 36 millions de dollars, soit le double de celles de l’Ontario.

Ce qu’il reste à faire? Mieux faire connaître les différentes variétés de fraises et de framboises et les manières de l’apprêter, croit M. Lemire, lui-même producteur de fraises à Trois-Rivières. Et c’est dans cette direction que l’APFFQ se dirige : elle lancera la semaine prochaine La Prolongation, un événement dont l’objectif est de mousser la fraise et la framboise d’automne.

Je suis loiiin d’être chef mais c’est MA salade de quinoa maison, avec fraises (et elle était délicieuse).

Partout au Québec, une soixantaine de chefs mettront les petits fruits en vedette dans le menu de leurs restaurants. Sur le site laprolongation.com, Laurent Godbout, Anne Desjardins, Patrice Demers et compagnie partageront leurs recettes. On y trouve aussi un moteur de recherche pour dénicher le resto participant le plus près en plus de concours et de promotions. Les gourmands, gourmets et foodies ne sont pas en reste : avec le mot clic #laprolongation, ils peuvent partager des photos de leurs créations. « Il y a un tournant dans la façon de faire de l’association et des agriculteurs, dit David Lemire. Je pense qu’à l’ère des réseaux sociaux, c’est une belle et bonne chose d’impliquer les gens ».

Il est encore temps de faire des provisions de petits fruits : ils devraient être présents jusqu’au mois d’octobre. Pour ma part, tout au long de la belle saison, je les congèle dans des sacs hermétiques. Le b.a.-ba est tout simple : on les lave, les sèche sur un papier essuie-tout puis on les étale sur une plaque de cuisson que l’on place ensuite au congélateur. Quelques heures plus tard, on les transfère dans un sac ou dans un plat et on remet au congélo.

Vous me remercierez lorsque vous savourerez, en pleine tempête de janvier, un peu de soleil automnal…