Les 10 lubies culinaires de mes enfants

La relation nourriture/jeunes enfants est compliquée. Parfois, ils aiment un nouvel aliment. Le lendemain, ils le boudent comme s’ils n’avaient jamais mangé ça de leur vie. Ma fille a déjà fait une rage de mangue; j’avais beau lui présenter autres choses, lui répéter qu’elle exagérait, il n’y avait rien à faire. J’ignore qu’elle mouche l’avait piquée mais elle a dû se rendre au bout de son écœurement. Tout à coup, fini, la mangue ! La rage de yogourt en tubes a alors commencé…

Ces jours-ci, Fiston est obsédé par la valeur nutritive de ce qu’il ingère. Je n’ai aucune idée d’où cela vient, ni son père ni moi ne sommes nutritionnistes pourtant. « Quelle vitamine il y a dans le poulet ? Qu’est-ce qu’il y a de bon dans les bleuets ? » demande-t-il inlassablement à l’heure des repas.

Tout cela est fascinant. Déroutant. Et frustrant, par moments. Voici les dix lubies culinaires de mes deux petits gloutons.

1. Un fromage de type Ficello est meilleur qu’un fromage coupé en lanières… même si c’est exactement le même fromage.

2. Des fraises cueillies au champ et mangées sur place, oui. Des fraises équeutées, lavées et présentées dans un bol, non. Surtout pas.

3. Manger un repas qui ne figure pas sur le menu pour enfants au restaurant est hors de question. C’est de la torture.

4. Aucun dessert fait maison ne bat un Oreo trempé dans le lait.

5. Après mûres réflexions, le petit déjeuner choisi par l’autre (que ce soit maman, papa, grand frère ou petite sœur) est toujours l’option la plus intéressante. On joue donc à passe-moi ton assiette à qui mieux mieux le matin.

6. Un popsicle se mange debout, préférablement en jouant. Toute autre façon de le déguster est dépassée. Et carrément interdite.

7. Les repas servis chez les grands-parents sont plus appétissants, plus savoureux et plus attrayants, bref ils sont supérieurs à ceux cuisinés à la maison. Point.

8. La pelure de la banane est précieuse : l’enlever complètement pour manger le fruit est inconcevable. Il faut l’éplucher à moitié, « comme les petits singes » dit-on, à défaut de quoi on passe notre tour.

9. Boire dans un verre sans paille est une affliction sans nom.

10. Ce que je me sers moi-même est (toujours) meilleur que ce qui m’est servi, même si cela provoque (parfois) les gros yeux de papa ou maman…