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La diète zéro-sucre? Non merci!

Il y a eu le régime sans sel. Bannir le sel. Tous. Ce n’est pas bon pour la santé. Puis, il y a eu la tendance manger cru. Le sans gluten. Le régime protéiné. Le sans gras. Il y a eu cette tendance à bannir les 4P (patate, pâte, pain, pâtisserie). Compter les calories. Boire du jus vert. Manger vert. Et maintenant, il y a la tendance zéro sucre.

Lancée il y a deux ans par l’Australienne Sarah Wilson (avec son best-seller I quit sugar), la tendance ne cesse de prendre de l’ampleur. Une famille du Vermont a publié au printemps 2014 un livre témoignant de son expérience (Year of no sugar). Il y a trois mois, c’était au tour d’une journaliste française de raconter son aventure sans sucre dans un livre qui vient de sortir au Québec (Zéro sucre, aux éditions Les Arènes). Et la nouvelle philosophie fait fureur sur les réseaux sociaux : le défi sans sucre (#nosugarchallenge), par exemple, est repris des milliers de fois sur Instagram, Twitter et Facebook.

Et pourquoi couper le sucre? Parce qu’il est pointé du doigt. Il est responsable de bien des maux, selon plusieurs recherches récentes : obésité, diabète, hypertension, maladies du cœur… Les adeptes du sans-sucre vantent les bienfaits sur leur corps (perte de poids et plus belle peau, principalement) et leur bien-être (plus d’énergie et moins de maux de tête, par exemple). Le sucre est (presque) décrit comme un poison par un médecin, le Dr Robert Lustig, qui lui a consacré un cours magistral d’une heure (la vidéo, mise en ligne en 2009, a été vue plus de 5 millions de fois).

Bref, il est temps de se mettre au sans-sucre. Ah oui, au fait, pourquoi je continue à en manger?

Parce que je n’aime pas les extrêmes. J’aime manger un peu de tout. C’est d’ailleurs ce que ma mère me suggérait lorsque j’étais enfant et que je voulais repousser l’assiette posée devant moi.

La nutritionniste Stéphanie Côté me donne raison : « Je ne suis pas en faveur de démoniser un nutriment, dans ce cas-ci le sucre, parce qu’on s’éloigne de l’équilibre alimentaire ». Le mot est lâché : équilibre. Le problème, avec le fait de consommer du sucre, ce n’est pas le sucre. C’est l’excès. « Au cours des cinquante dernières années, notre consommation de sucre a triplé, rappelle l’experte. Il vaut mieux diminuer tranquillement, sans couper drastiquement ». Ses conseils? Manger trois repas par jour, équilibrés et nourrissants, avec des collations saines (si cela est nécessaire), pour « éviter les rages de sucre ». Et ne pas se priver. « Lorsqu’on s’impose des interdits, on entretient des obsessions », souligne-t-elle.

D’autres bonnes idées pour réduire sa consommation de sucre, selon Stéphanie Côté :

  • Réduire la consommation de jus
  • Couper la concentration du jus avec de l’eau (moitié jus, moitié eau, par exemple)
  • Éviter les boissons gazeuses
  • Couper la teneur en sucre des yogourts en mélangeant un yogourt aromatisé avec un yogourt nature, par exemple.

Quant à moi, hors de question de couper le sucre. Je préfère lire les étiquettes (à l’affût des glucose, fructose, dextrose, maltose et autres synonymes de sucre) et enseigner à mes enfants les sages paroles de ma mère : « Mangez un peu de tout ».

Parce que bien manger, c’est un peu ça finalement, non?

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  1. La diète zéro-sucre? Non merci! |... - 28 juillet 2015

    […] Il y a eu le régime sans sel. Bannir le sel. Tous. Ce n’est pas bon pour la santé. Puis, il y a eu la tendance manger cru. Le sans gluten. Le régime protéiné. Le sans gras. Il y a eu cette tendance à bannir les 4P (patate, pâte, pain, pâtisserie).  […]

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